Depuis 2578, la DCC, start-up héritière des modèles d’entreprises des années 2300, fabrique sur commande lames, poignards, épées, et autres têtes de flèches ou de lances, enchantées et personnalisées.

Plongé dans un futur socio-écologiquement abîmé où les humain•e•s tentent par tous les moyens de survivre, le texte de l’édition narre un scénario dystopique mielleux. Enivrée dans des vapeurs poisseuses, les eaux douces naturelles, que l’on appelle désormais eaux rares, ont vu leur valeur marchandes exploser. Les fragments visqueux d’eau rare que l’on a pu sauver avant l’assèchement complet de nos biomes, ceux qui permettent encore de témoigner de diverses propriétés régénératives, sont récoltés et conservés précieusement par les compagnies comme la DCC, issues du néo-écologisme libérale qui s’est répandu dans la société depuis les années 2170. Elles exploitent les vestiges aqueux des sources d’eau douce et capitalisent sur leurs agentivités curatives en les confiant à leurs expert healers.

Dans cette profession, réservée aux femmes parvenues à se reconnecter à leur écosystème pour y puiser les derniers courants mystiques qui circulent encore sous les décombres ; les guérisseuses fabriquent des néo-rituels liquides purificateurs. Leurs flacons de sources miraculeuses sont particulièrement prisés. Aujourd’hui considérés comme des produits de luxe réservés à la jet set, ils sont vendus à moindre coût à des consomateur•ice•s de la classe moyenne sous la forme d’objets imprégnés de leurs pouvoirs magiques. Les Coral Blades fabriquées et sanctifiées par Medusa aident ainsi leur propriétaire à survivre dans un quotidien social en flamme, perturbé les crises écologiques de nos biomes en cendres.