En un seul point central, le néon se cristallise dans une barre de lumière suspendue au plafond. Nos lieux de vie regorgent de ces tubes blanchâtres qui ternissent les formes et les espaces. Le néon sillonne nos vies tranquilles pendant que ses faisceaux rasent nos murs porteurs.
Devenues ici des sources lumineuses dépourvues de leur fonction, arrachées à leur plafond, les lignes creuses de ces tubes de néon ne sont plus que des formes vides. L’énergie qui devrait les parcourir semble s’être liquéfiée, laissant son substrat suinter doucement à l’intérieur de leur coquille stérile.
À force d’attendre que rien ne se passe, les néons déversent leur contenu visqueux sur un sol perméable.