Composée d’une structure en métal qui délimite sa surface et d’un drap et latex qui vient obstruer les vides de cette forme, l’installation borne un périmètre renfermé sur lui-même. Le rideau de latex construit un mur fluide qui joue avec sa propre transparence.
Noués entre eux par un fil de cuivre, un ensemble de fragments de tuyaux en céramique gît sur le sol. La fragilité des formes rend leur transport périlleux. Le fagot doit retenir son souffle pour ne pas briser ses branches sous leur propre poids.
Les tuyaux sont façonnés à l’image des conduites de cuivre qui serpentent dans les carcasses de nos bâtiments et qui parfois font éruption dans nos salles d’eau. Ces lignes évidées transportent la mémoire des eaux qui se répandent dans nos intérieurs. Entre les murs, le liquide s’infiltre pour pleuvoir dans les demi-silences de nos demeures.
Installation – 2021
Drap en latex, structure en métal, ampoule en cire, fils électriques, tuyaux en céramique et fils de cuivre